Je ne voulais me soulager la vessie. Je voulais egalement faire une petite pause, j'en avais assez de tous ces étrangers. Des amis de mes parents, des amis que je n'ai jamais vu, et qui ne cessent de me dire au combien j'ai grandi et que je suis devenue une femme. Ouais, j'ai mes règles et alors, pas de quoi se rejouir, d'ailleurs le debarquement des anglais c'est plus derangeant que rejouissif. Bon, j'avoue que remplir un bonnet C sans tricher c'est plus agréable mais d'un autre côté les mecs ne mattent que ça, ça et votre paire de fesses protubérantes. En gros, ouais je suis devenue une femme mais je ne vois pas où sont les avantages. Je dois m'épiler à present, c'est ça c'est douloureux, Putain comme ça fait mal. J'étais donc au restaurant avec ces adultes inconnus qui étaient plus ennnuyant les uns que les autres. Aucun n'avait eu la bonne idée de procreer en 91. Ah comme je deteste l'invention des capotes par moment, je me serais sentie moins seule s'il y avait eu ... je sais pas moi, un mec ultra mignion légerement plus vieux par exemple. Mais là rien. A table en tout cas, tout à l'heure, en entrant, j'ai eu vu sur les cuisines, et j'ai vu ce garçon. Je l'ai déjà vu auparavant. Lui et moi, nous nous sommes connus, pour reprendre l'ephemisme biblique. C'était il y a quelque temps, à un soirée bien arrosée. Nous étions souls et avons fini par faire des bétises. Depuis cette unique fois, cette unique rencontre, je ne l'ai jamais revu. Enfin jusqu'à ce jour. Lui aussi m'a vu, et je crois qu'il ma reconnu, il m'a même souri. Bref, j'en avait assez de ce repas. J'avais hâte que tout soit fini, seulement nous n'en étions même pas au fromage. Certains avaient encore leur viande entière dans l'assiette, a force de bavasser, ils n'avaient même pas eu le temps d'avaler une bouchée. Je decide donc de m'éclipser, faire une pause au pipi room. Je passe par devant les cuisines, le passage y est obligé, et je dois me faire violence pour ne pas regarder. Ce ne serais pas correcte, je ne parraitrais pas assez détachée par rapport à ce qu'il s'est passé à cette soirée. Donc je fonce tête baissée direction les toilettes pour dame. Lorsque j'entre tout est vide, je ressens un frisson d'effroit, je deteste lorsque j'entre dans une pièce inconnue et qu'elle est vide. Je me regarde dans le mirroir, bah on fait ce que l'on peut avec ce que l'on a, et rien n'y changera rien. Je vais me planquer dans une des cabines, dessends l'abbatant, garde mon pantalon et m'assoit. Je met la tête entre mes mains et respire fort. Je ne m'attendais pas à le voir ici, je suis si surprise. Une multitude de scénario romantique à vomir se tourne dans ma tête. Je sais très bien que rien ne se produira mais c'est plus fort que moi. Je commence à me calmer quand la porte des toilettes pour dames s'ouvre et que cette voie retentit " Audrey ? " La panique me gagne, je ne me suis pas enfermée à clef. Je ne peux plus bouger. Il voit mes pieds au dessous, je vois les siens devant. "Tu es là ?". Il pousse doucement la porte, introduit sa tête. Je lui souris timidement, c'est la seule chose que je suis capable de faire. "C'est ennuyant à mort les repas de famille hien ? " Je hoche la tête. Il n'a pas l'aire de ce rendre compte qu'il fait le dialogue presque tout seul. Il continue " J'ai été surpris de te voir ici. Je ne m'y attendait pas" Et moi donc, s'il savait comme ça m'a étonné, au plus haut point. " C'était bizarre l'autre soir, hein ? Tu sais je suis m'en suis voulu de ne pas avoir pris ton numéro, j'aurais vraiment aimé faire plus ta connaissance, et te revoir" Mon numéro ? C'est rapide pour quelqu'un qui ne connais que mon prénom. Remarque j'ai préféré qu'il ne me le demande pas, autrement j'aurais attendu qu'il me joigne, ce qu'il n'aurait pas faire rapidement, en bon mâle qui se respect. "En tout cas, ne soit pas gênée, parce que l'autre soir, cétais wahou, c'était bien!" Bien ? Mon cul, c'était une osmose des corps et des âmes de deux inconnus, c'était époustouflant, mes mains tremblent rien que d'y penser. Il est toujours face à moi, je suis toujours assise. Le souvenir de cette nuit me met en émoie. Je me lève, je le regarde dans les yeux, il me regarde sans comprendre, puis il distingue cette étincelle dans mon regard, et il me sourit. Je glisse ma main delicatement dans ses cheveux, puis dans sa nuque, enfin j'atteind le col de sa chemise qui lui va si bien. Je l'aggripe et l'attire à moi pour l'embrasser. Il reste neutre à cette échange, participant mais me laissant avoir le dessus quand en un éclair la passion et la fougue l'envaïssent. Tout son corps brule alors et c'est avec force et agilitée qu'il me prend, un zeste d'espièglerie lorsqu'entre quelqu'un durant un court instant qui semble durer une éternité. Après ça, nous nous consommant un moment. Un fois rhabillée je retourne à table sans un mot, ça fait plus de trois quart d'heure que je suis partie. Arrivée à ma place, ma mère me lance un regard noir. Mon père quand à lui ne dit que "Ah ces jeunes toujours au telephone". Et je pense : Merci papa pour cette excuse béton. Alors pour paraitre crédible, je balance : "Une amie vient de se faire larguer, elle le vit mal". Tout le monde aquiesse, montrant de la comprehansion pour reprendre chacun leurs conversations et je retourne à mon ennuit. Le repas a duré si longtemps que nous sommes les derniers à sortir du restaurant, les employers sont au petit soin, et les membres viennent même nous serrer la main au moment de notre départ ( je suis sure qu'ils sont tellement soulagé qu'ils pourraient pratiquement nous embrasser). Quand j'arrive à son niveau, il me sourit et me lance un "Bonne nuit Mademoiselle" Tout en me serrant la main, alors je sens un papier glissr de sa main à la mienne durant notre échange. Je le garde au creux de la main tout le trajet de retour en voiture, arrivée à la maison, je pretexte une grande fatigue et souhaite une bonne nuit à tout le monde pour aller m'enfermer dans ma chambre. Arrivé dans mon entre, j'ouvre ma main. Et je vois un petit morceau de papier vert. Je l'ouvre et dessus d'une jolie écriture grande et exigue en même temps, je lis : " Et si on dinait ? Dimanche 19h30. Je t'attendrais". Si vous voulez mon avis, c'est bien mieux qu'une série de dix chiffres.