Ce matin dans le bus, j'ai écouté 3 fois "the rythme of love" de Plain White Ts. C'est fascinant comme certaines chansons nous mettent de bonne humeur, malgré nous parfois. En sortant du bus, j'ai du traverser. En Allemagne, on traverse 3 fois la route, une fois pour les vélos, pour les voitures puis à nouveau pour les vélos, mais ça tu le sais déjà. Alors que j'arrivais en cours où j'étais en avance comme toujours au point que je me demandais si le cours n'était pas annulé, je me suis demandé si nous avions vraiment changé depuis tout ce temps. Depuis toujours. Sans aucun doute, si vous lisez ceci, quelque soit votre histoire : la réponse est oui. Ou c'est ce que j'aimerais penser. Mais finalement, mon histoire comme l'histoire n'est qu'un enchaînement répétitif des mêmes faits. Rencontrer le garçon, aimer le garçon, aider le garçon a rentrer dans l'école de ses rêves, laisser le garçon partir a l'autre bout de la France, y croire, ne plus y croire. Rencontrer l'amie, avoir confiance, se faire trahir, essayer d'avoir confiance à nouveau, ne pas réussir, abandonner. Alors ai-je changé? Avez-vous? Certes, nous ne sommes plus de simple lycéen régissant notre vie au fil de divers paris et défis, essayant de combler le vide de nos existences à coups de vodka pomme tiède et de nouvelles rencontres. Mais n'avons nous pas juste remplacé cela par un verre de vin décanté et des cupcakes maison. Des années que je n'ai pas écrit ici et pourtant tout me semble encore familier, les mêmes souvenirs, les mêmes sensations lorsque je lis que lorsque j'écrivais. Mais surtout, la même certitude de refaire les mêmes erreurs, de refaire tout comme ça l'est. Peut être que le vrai problème quand on est fidèle à soit même, c'est que l'on ne peut pas se cacher derrière cette excuse du "si je pouvais, j'aurais fait différemment" ou "si j'avais la chance, je changerais ceci". Si vous pensez ça, je suis vraiment navrée et je vous envie. Je suis navrée parce que vous devez vous sentir mal parfois. Mais au moins, vous vous êtes trouvé une bonne excuse.
2015. Année déclarée comme celle du changement. Pas envie de faire de bonnes résolutions car aucune envie de prédire ni de prévoir. Envie de laisser le destin et le hasard décider à ma place. Enfin quand on y pense, même ça, c'est décidé. J'ai décidé de ne pas décider. 

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