Sèches tes yeux Jeune fille. Pourquoi tant d'émotion lorsqu'il s'agit de ces deux jours d'hiver ? Tu ne l'as pas revu depuis, et il s'en va. Et alors ? Ca fait Six mois que tu ne l'as pas vu. Qu'est-ce que ça change qu'il habite à trois arrèts en train de Banlieu ou bien à Trois mille Kilomètre ? Je me sens si pittoyable et pourtant c'est plus fort que moi, mes yeux pleurent. Je ne le veux pas mais ils ne savent pas s'arrèter. Tout est embué autour de moi. Je voulais l'aider. J'aurais du le faire. Il me l'a demandé. Je suis si egoiste parfois. Je n'aurais eu qu'une après-midi à lui consacrer. Mais je n'ai pas reussi à avoir le courage de le revoir. Ca me semblait trop difficile. J'aurais du le quitter à nouveau, lui et tout ce qu'il représente, et ça aurait été délibéré cette fois-ci, je ne peux plus prendre cette excuse. L'escuse de ces gens qui m'ont arraché de force à cet Utopie. Je ne voulais pas le dire, mais je vais le dire quand même. Je ne peux pas mentir, je ne sais pas mentir. Je n'aime pas mentir aux autres. J'ai encore pleuré, lorsqu'Olliver à quitté Ronnie, il est parti pour l'Australie, et elle est rentrée chez elle. Je ne sens si bête, je pleure pour des êtres de PAPIER ou des inconnus, c'est PITTOYABLE. Dans ma chambre, la lumière éteinte, il est 23h23. J'ai vu 23h23, une mauvais journée est annoncée. Je ne pense à rien, et les larmes se mettent à couler sur mes joues. Je dois être affreuse, heureusement que la lumière est éteinte. Je sanglotte un peu, puis parvient à me maitriser, je ne maitrise pas encore mes yeux mais j'y travaille. Arthur débarque et gratouille ma couette pour que je le monte sur mon lit, bizarrement je ne lui dis pas de partir et je le carresse un peu. Le battement de son coeur m'appaise. Je lui ai envoyée un message. Puis un second, elle ne m'a pas répondu, j'ai l'habitude, mais j'aurais bien aimée qu'elle réponde pour une fois. C'était un appel à l'aide, ce n'était pas une plaisanterie. Peut être sait-elle qu'elle que chose qu'elle n'ose pas me dire. Qu'elle ose, je n'aime pas les secrets, ni les mensonges. Le visage toujours humide, je me retourne vers le mur, je ne veux pas que Papa me voit dans cet état. Il passe la tête par l'entrebaillement de la porte et pense que je dors, il referme presque la porte et s'en va. Je l'entends remonter dans son lit. Les larmes coulent à nouveaux. Je me demande pourquoi je pleure, je ne trouve pas. Je bouge, à droite à gauche.. Je ne trouve pas ma place dans ce grand lit, je suis seule, je n'apprécie pas : je deteste ça. J'ai envie d'un calin, j'ai besoin d'un calin. Stop.
Changement de Sujet.
Je regarde ma chambre, je me demande ce qu'il vient de s'y passer. Je sais très bien ce qu'il vient de s'y passer, mais je ne savais pas que cela engendrait tant de desordre. La télécommande à moitié sous mon lit, je me souviens vagement d'un bruit, celui qu'elle a du faire en chutant. La bouteille d'eau allongée n'a heureusement pas fuit : je la redresse. Les oreillers un peu éparpillés dans la pièce, je les met sur mon lit. Le tube de crème par terre, je le range à sa place.Un t-shirt noir étrangement famillier, des chaussettes, des pantalons, des sous vetements ... voilà ce qui recouvre le sol de cette pièce. Drole de décoration pour une jeune fille relativement ordonnée. Je ne peux pas avoir fait ça toute seule. Je range en un rien de temps, je tire mes draps, je mets les vetements sur ce truc qui sert à les poser.. Ca va, aucune trace. Hormis celles à mes poignets encore rouges. Une autre preuve, cette odeur quelque peu étrangère à mon lieu de repos (quoique de plus en plus présente), mais famillière à ma mémoire. [Dix fois dix egal cent. - Dix fois dix egal sans.] C'est pour Bientôt. Je le sens. Je me perds : dans ta peau, dans ton corps, dans tes mains, dans tes paroles. C'est particulier. J'apprécie, c'est agréable. Ne m'abandonne pas tout de suite, encore une fois.
Bsx !!!